Punaise diabolique : Nouvelles exigences réglementaires 2021-2022 sur les conditions d’exportations de marchandises vers l’Australie et la Nouvelle Zélande

Les conditions d’exportations vers l’Australie et la Nouvelle Zélande vis-à-vis de la Punaise Diabolique (de son petit nom latin Halyomorpha halys) évoluent au travers de nouvelles exigences réglementaires 2021-2022.

Voici un petit récap :

• Mesures « saisonnières » mises en place par le gouvernement Australien : du 01/09/2021 au 30/04/2022
• Organisme nuisible visé : la punaise diabolique (Halyomorpha halys)
• Marchandises concernées : catégorie « TARGET HIGH RISKS GOODS » (chapitre douanier 44 – bois, ouvrage en bois et charbon de bois)

Dans ce cas, un traitement BMSB (Brown Marmorated Stink Bug – nom anglais de la punaise) est obligatoire avant exportation. 2 types de traitements possibles (le 3^ème étant interdit en UE depuis 2010) :

• Traitement thermique
• Fumigation au fluorure de sulfuryle

Les prestataires réalisant ces traitements BMSB doivent être enregistrés auprès des services Australiens (et Néozélandais).

Le bois (et dérivés) doit répondre aux exigences phytosanitaires « habituelles » australiennes, liées à la marchandises en elle-même, et aux exigences d’importations pour gérer le risque BMSB

• Comment trouver les exigences phyto pour le produit exporté ? A l’aide du moteur de recherche australien BICON (Biosecurity Import Conditions System)

Identification du nom du produit exporté à l’aide de la page australienne http://www.agriculture.gov.au/import/goods/timber/types qui nous donne ensuite le lien direct au moteur de recherche BICON.

Le BICON va ensuite poser plusieurs questions sur le produit exporté. C’est à l’exportateur de répondre aux différentes questions posées pour arriver sur les bonnes exigences phytosanitaires.

L’exportateur doit transmettre aux inspecteurs phyto, lors de sa demande de certificat phyto, les réponses qu’il a fournies au BICON.

Le délai autorisé entre l’expédition de la marchandise et le traitement dépend du type de bois exporté et st mentionné dans le résultat de la recherche sur le BICON.

• Si un traitement est imposé dans le BICON en tant qu’exigence phyto : il faut vérifier si ce traitement phytosanitaire couvrira aussi le traitement spécifique BMSB (c’est souvent le cas du traitement à la chaleur).

Pour satisfaire à la fois aux exigences de traitement phyto à la chaleur et aux exigences de traitement spécifique contre la punaise diabolique (56°C, à la surface la plus froide de la marchandise, pendant 30min), il est possible de respecter le traitement à la chaleur le plus exigeant (si traitement phyto > ou = 56°C - pendant 30min - alors OK. Si non, besoin de faire en plus un traitement BMSB).

Le prestataire de traitement doit utiliser la méthode de traitement imposée par l’Australie et c’est par la délivrance du certif phyto comportant les renseignements relatifs au traitement phyto que les inspecteurs s’engagent à certifier que les conditions de traitement imposées ont bien été respectées.

• Cas des emballages bois : différences entre emballages bois exportées en tant que marchandises et emballages bois utilisés en tat que support de marchandises

• Emballages en tant que marchandises : doivent respecter les exigences du BICON et les exigences BMSB
• Emballages en tant que supports de marchandises : doivent respecter les exigences de la NIMP15 mais ne sont pas concernés par les conditions imposées pour le traitement contre la punaise diabolique.

Cependant, ils doivent être propres et exempts de punaises (responsabilité de l’exportateur).