Le transport de matières dangereuses est soumis, à travers le monde à des réglementations strictes, issues des recommandations de l’ONU.
« Matières dangereuses » est une désignation pour des produits ou substances ayant des caractéristiques néfastes pour les humains, les animaux ou l’environnement si elles ne sont pas manipulées avec des précautions particulières au cours de transports ou stockage.

Ces réglementations diffèrent selon le mode de transport utilisé :

Par simplification :

  • L’ADR n’est pas applicable au transport, par des particuliers, de marchandises grand public, ni aux transports par des entreprises, accessoirement à leur activité principale (approvisionnement de chantier, maintenance…), dans la limite de certaines quantités.
  • Quantités limitées : Une grande majorité de marchandises, lorsqu’elles sont conditionnées dans des petits récipients (1 à 5 L maximum en général) réunis dans un emballage extérieur peuvent être transportées, sur route, en exemption quasi totale des dispositions réglementaires.

L’ONU établi la liste des matières ou objets considérés dangereux :

  • Environ 2 700 matières ou objets connus dangereux.
  • Ils sont désignés par un numéro à quatre chiffres (n° UN1950) et un nom spécifique.
  • Ces matières sont affectées à un groupe d’emballage selon leur degré de dangerosité. Il existe neuf classes principales et des sous-classes de danger qui regroupent les matières par type de danger. (Explosifs/Gaz/Liquides Inflammables/Solides Inflammables/Comburants et peroxydes/Toxiques et infectieux/Radioactifs/Corrosifs/Divers)

Le transport de matières dangereuses peut s’effectuer en vrac, en GRV (Grands récipients vrac <3m3) ou en citernes lorsque cela est permis par les règlements terrestres ou maritimes.
Dans les autres cas, les marchandises doivent être emballées dans des emballages simples (fûts par exemple), ou combinés (réunion de petits emballages dans des emballages extérieurs).
Différents types d’emballages sont possibles pour le transport de matières dangereuses (emballages composites, caisses, jerricanes…)

Les groupes d’emballage sont au nombre de trois, exprimés en chiffres romains et chaque groupe d’emballage devra répondre à des tests différents :

Les emballages sont fabriqués sous assurance qualité à partir de prototypes homologués par des laboratoires agréés. Cette homologation est certifiée par une marque spécifique, contenant des informations techniques, apposée par le fabricant de l’emballage.

Exemple de marquage : un    4D/Y184/S/17/S/SP-11 75 01-ID

Les suremballages (réunion de colis dans une grande caisse ou sur une palette) doivent reprendre ces marques et étiquettes si elles ne sont plus visibles et, en plus, la marque « SUREMBALLAGE » (OVERPACK);

Selon les quantités nécessaires et la typologie des flux et des produits il peut être intéressant de travailler avec des solutions d’emballages soit standard soit spécifiques, soit perdus, soit réutilisables.

Documents de transport

document transport matières dangereuses

Tout transport de matières dangereuses doit être accompagné d’une déclaration d’expédition, remplie et signée par l’expéditeur, engageant sa responsabilité sur l’exactitude du classement et le respect des conditions d’emballage et d’étiquetage des colis et des engins de transport.

Plus de souplesse avec les emballages combinés « V » :
Dans un emballage combiné portant la marque « V », vous pouvez emballer tous les produits dangereux des classes 1 à 9 (sauf les classes 6.2 et 7) à condition de respecter les réglementations et restrictions de IATA, ADR, IMDG et RID.
Pour obtenir l’agrément « V », l’emballage a dû subir 4 chutes à plat (fond couvercle, coté) et une chute en coin d’une hauteur de 1,8 m. Cependant, contrairement aux emballages X Y ou Z, la masse nette admissible du produit dangereux a été doublée lors des essais.